Thomas Tudoux

Complexes de décubitus

exposition 07.06. – 26.07.2014 | En  partenariat avec le Quartier Centre d’art contemporain à Quimper et PLAY TIME, 4è édition, Les Ateliers de Rennes – Biennale d’art contemporain | mercredi au samedi de 14 h à 18 h | entrée libre |

La recherche artistique de Thomas Tudoux prend de multiples formes (dessin, vidéo, texte, installation…) et explore essentiellement notre rapport au travail et à l’hyperactivité telle qu’elle se manifeste dans le monde de l’entreprise, le système éducatif, dans l’espace urbain, ou à travers des fictions.
Dans la continuité de l’exposition Lotophages réalisée au Quartier, Centre d’art contemporain de Quimper en 2013, il poursuit sa recherche sur la place du repos à une époque où le sommeil serait considéré comme une perte de temps.
Empruntant au milieu médical ses recherches sur les complications de décubitus – qui désignent l’ensemble des problèmes physiques liées à un alitement prolongé – l’artiste étudie à son tour les complexes de décubitus : ensemble de représentations et de souvenirs contradictoires et inconscients qui conditionnent nos comportements vis-à-vis du repos.
La série de huit dessins placée dans les vitrines, porte sur la chambre, le lit et le dormeur qui l’habite. Les études de ce lieu nocturne, modélisé sous différents angles, nous en dévoilent les tensions. L’agitation de son habitant semble évoquer notre époque où l’idéal serait une vie sans pause, active à toute heure du jour et de la nuit. La seconde série, pensée sur le mode du répertoire, suggère la présence du lit à travers le montage d’éléments mobiliers. Ces objets ne sont pas sans nous rappeler les assemblages oniriques des Surréalistes. Par un jeu d’observation et d’imagination, l’artiste instaure un dialogue entre un repos plaisir, un repos passif, un repos subversif, ou encore un repos interdit.
En regard des dessins, une sculpture – objet résidu d’angoisse – est placée dans l’espace d’accueil. Témoin synthétique du mélange de somatique et de psychologique des complexes évoqués au cours de cette exposition, ces stigmates marquent ce grignotage sans fin de notre temps qui n’a de cesse de s’intensifier et qui fait de l’individu hypermoderne un insomniaque permanent.



Vues de l’exposition Complexes de Décubitus – art3 – photos Thierry Chassepoux
Décubitus (Etude), Vitrine et 8 dessins, crayon sur papier, 84,1 x 59,4 cm chaque,
2013 ; Décubitus (Répertoire), 9 dessins encadrés, crayon sur papier, 43 x 43 cm chaque, 2014

Thomas Tudoux né en 1985, vit et travaille à Rennes.
www.thomastudoux.fr

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