Robert Steng

Exposition
Le centaure d’or

20.09. – 03.11.18.
du mercredi au samedi de 14h à 18h.

A l’occasion de ton exposition à art3, tu as réuni des oeuvres sous le titre Le centaure d’or, en allemand Der goldene Zentaur. peux-tu nous présenter ton projet ?
Der goldene Zentaur est le titre d’une chanson écrite par André Möhl un des membres de mon groupe. C’est une critique du néolibéralisme et de l’architecture inhumaine. Je souhaitais que le texte de la chanson soit présenté. J’ai demandé à mon fils Nico d’écrire le texte à l’envers, comme dans un miroir, sur une feuille de papier.
Je fais référence ici à Léonard de Vinci et à ses notes de ses célèbres Sketches, qui sont également en lettres miroir, pour rendre difficile le vol de ses idées.
Le travail Cube présenté à art3 est basé sur un dessin de de Vinci, une illustration extraite d’un livre célèbre de mathématique de la Renaissance. Ces illustrations sont une illusion de l’espace tridimensionnel. Ce que je souhaite, c’est que la réalité du matériau, le bois, se ressente comme une illusion. Je veux repenser le matériau et la perspective.
Le cube est une forme qui appartient à l’histoire de l’art, ici je fais référence à l’art Minimal. Tu as également ajouté une pièce musicale.
La représentation du cube et autres «corps géométriques» passe par l’histoire entière de l’art et de la science, de Platon à de Vinci et Dürer jusqu’aux artistes de l’art Minimal comme Judd ou LeWitt. La chose intéressante est que cela a un aspect cosmologique, reliant les mathématiques, l’art, la musique et beaucoup d’autres domaines. C’est presque magique ! C’est pourquoi j’utilise le paradoxe et les «corps impossibles».
Je travaille aussi dans deux types de directions : le cube est l’espace statique, le cercle et la boucle se déplacent et représentent le temps et le changement.
C’est pourquoi j’ai utilisé le son. Vous entendez une courte séquence des Nocturnes de Chopin, jouée en boucle inversée.
La musique est un art basé sur le temps, mais le bois évolue toujours dans le processus de croissance et de «recyclage».

 

Robert Steng, né en 1972, vit et travaille à Stuttgart.


Vue de l’exposition Le centaure d’or de Robert Steng – Cube, (diverses essences de bois,
140 x 150 x 3 cm) ; Der Goldene Zentaur, (stylo sur papier) ; I am Lying, (diverses essences de bois, 50 x 50 x 2 cm) ; Larch Loop, (mélèze ,30 x 15 x 20 cm). Photos Philippe Petiot.

L’artiste a bénéficié du programme d’échanges destiné à des artistes plasticiens entre la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Ministerium für Wissenschaft, Forschung und Kunst Baden-Württemberg, coordonné par art3 en partenariat avec l’Institut français de Stuttgart.

 

 

 

Ce contenu a été publié dans Archives des expositions, expositions 2018. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.