Maximilian Bauer

Résidence & Exposition

Larissa

Exposition 19.09 > 09.11.2019
du mercredi au samedi
de 14:00 à 18:00
Entrée libre


Larissa, installation, 2019. [Instruments, cartes, plexiglas colorés, supports en métal / Poster, impression offset, format A3, Plane, impression offset, format A3 / lignes au mur, acrylique]. Photos Phoebé Meyer.

L’artiste a bénéficié du programme d’échanges destiné à des artistes plasticiens entre la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Ministerium für Wissenschaft, Forschung und Kunst Baden-Württemberg, coordonné par art3 en partenariat avec l’Institut français de Stuttgart.

Maximilian Bauer, a d’abord étudié la musicologie et la philosophie à Tübingen, puis à Berlin avec Hanns Schimansky et Katharina Grosse. Aux États-Unis, l’artiste a acquis une expérience en enseignement au département de sculpture de l’Université de Syracuse.
Bauer a également travaillé comme commissaire d’exposition : en 2014, il a organisé l’exposition «Choses que j’ai apprises de ma vie» à la Weissensee Art Academy de Berlin.
L’artiste travaille avec différents médias comme les installations, les performances et la sculpture. Il développe des dispositifs qui permettent d’explorer diverses relations entre les échelles, la qualité de certains matériaux comme le béton. Les processus de communication sont au coeur de la série d’événements intitulée «L’art perdu de la conversation», que Bauer a organisé en 2016 au Künstlerhaus Stuttgart.

 

 

L’exposition Larissa à art3 rassemble différents objets et images. Tu travailles depuis plusieurs années avec des cartes que tu crées à partir d’images trouvées, sélectionnées sur Internet, faites avec ton smartphone. Tu stockes les cartes dans des boîtes.
Comment présenterais-tu la relation entre les cartes et l’espace d’exposition ?Les cartes avec lesquelles je travaille depuis quelques années ont toujours la même taille, et si vous les mettez les unes à côté des autres, elles construisent leur propre grille, elles créent des couches d’images. Lors d’expositions précédentes, j’utilisais les cartes pour établir une communication avec le public. Les cartes activaient les visiteurs dans une situation quelque peu performative.
A art3, je ne voulais pas utiliser les cartes comme ça, et j’ai cherché un moyen de les présenter sans que je sois présent. Au cours de mes trois mois de résidence à art3, j’ai découvert l’espace d’exposition, j’y ai passé du temps et réfléchi à la manière dont les cartes pouvaient être présentées. Dans cet espace blanc avec une grille forte au sol et une acoustique avec beaucoup de réverbération.
J’aurais pu mettre les cartes au mur, ce qui en aurait fait des images dans une exposition, mais ce n’est pas ce qu’elles sont. J’ai toujours eu en tête, que je voulais les faire flotter dans l’espace, en m’appuyant juste sur une mince ligne. Et elles avaient besoin d’une caisse, où elles puissent être présentées.
L’acoustique de l’espace d’exposition m’a probablement
amené à relier l’idée de la ligne et de la boîte à un instrument. La ligne en tant que corde et la boîte en tant que corps de l’instrument.Dans l’exposition, tu présentes deux affiches, celle d’une
grille et celle d’un avion, que les visiteurs peuvent emporter. Comment ces deux affiches entrent en résonance avec les objets ?
Comme la ligne est une corde qui peut émettre des tonalités libres. La grille aux quatre couleurs produit un son visuel. L’autre poster représente un cyanotype déplié sur une surface plane.
C’est relier le sentiment de liberté et voler dans le ciel bleu. Comme la liberté d’un son que nous pouvons expérimenter.
C’est une chanson pour Larissa, qui ne devrait pas seulement être entendue dans l’espace d’exposition. Tout le monde peut prendre l’idée, pas seulement comme une pensée, mais comme un acte, une action.
Le poster déplié peut être emporté. Peut s’envoler à nouveau.
Entretien entre Maximilian Bauer et art3, septembre 2019.
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